jeudi 6 janvier 2011

Nouveau début : Mes résolutions pour 2011


Le commencement d'une nouvelle année est propice à de nouveaux débuts. Nombre d'entre vous ont certainement déjà entrepris de "perdre du poids", de "faire plus d'exercice", de "passer plus de temps avec la famille" ou même de "mieux cacher les corps de mes victimes".

Fi, dis-je!

Ce n'est pas par prétention que je me dispenserai de ce type de résolution cette année, mais bien grâce à un éclair de lucidité (aussi bien les capturer, car leurs apparitions sont plutôt rares). Je me connais trop bien pour croire qu'un excès de bonne volonté n'aura pas tôt fait de fondre beaucoup plus rapidement que n'importe quel kilo en trop.

Ainsi, cette année, je compte miser sur des résolutions d'une nature plus triviale, soit quelques nouvelles maximes pour régir mes activités d'amateur de comics.

1. Miser sur la qualité plutôt que sur la quantité

Quand j'étais jeune (il y a de cela fort longtemps, vous dirait ma conjointe), je démontrais un appétit vorace envers tout ce qui touchait mes héros préférés.

Une confrontation *finale*? Vraiment?
À titre d'exemple, j'avais en réservations pas moins de sept titres de Spider-Man : Amazing Spider-Man, Web of Spider-Man, Spectacular Spider-Man, Deadly Foes of Spider-Man, Spider-Man Unlimited, Spider-Man Classics et Spider-Man (parfois surnommé Adjectiveless Spider-Man). Ghost Rider constituait une autre de mes obsessions avec des titres comme Ghost Rider, Spirits of Vengeance, Morbius, Darkhold, Nightstalkers et Midnight Sons Unlimited. J'avais même une réservation pour "toute apparition de Venom" ce qui, dans les années 90, équivaudrait aujourd'hui à lire tous les romans pour adolescents qui comportent au moins un vampire.


À l'aube de 2011, me voilà beaucoup plus sage (enfin, je le crois). C’est pourquoi j’ai pu laisser tomber sans chagrin beaucoup de titres de Batman, même si je voue un culte malsain au personnage. Pourquoi supporter les textes insipides que Tony Daniel nous inflige depuis Batman #704? Pour faire plaisir à Batman?

Bref, en 2011, je compte donner ma loyauté à des créateurs plutôt qu’à des propriétés intellectuelles. Ce qui nous amène à ma seconde résolution…

2. Faire confiance à mes créateurs préférés

Depuis que j’ai recommencé à collectionner en 2010, j’ai découvert des auteurs et des artistes qui m’ont séduit et qui auraient de bonnes chances de succès s’ils me demandaient en mariage. Des bons partis comme :
  • Grant Morrison, le grand scribe de Batman qui a su si bien rafraîchir et redéfinir cet univers;
  • Nick Spencer, un auteur passé maître dans les dialogues savoureux, les intrigues complexes et les personnages originaux;
  • J.H. Williams III, un artiste qui révolutionne l’univers visuel des comics à chaque page qu’il dessine;
  • Amanda Conner, qui remporte avec brio le pari de marier une émotion réaliste avec une expression typiquement cartoonesque.
La plupart de mes belles découvertes ont été faites au hasard, au gré de ma consommation habituelle de bonhommes en collants (une expression qui pourrait revenir me hanter un jour). Je n’ai jamais vraiment pris de risques quant aux comics que j’achetais. Je lisais Hellboy et tant mieux si c’était écrit par Mike Mignola.
 
Mignola serait-il incapable de dessiner une tête normale?
Mais, pour continuer avec cet exemple, Mignola n’a pas écrit que Hellboy. Pourquoi ne pas donner la chance à ses autres créations comme The Amazing Screw-On Head? Ou à Joe the Barbarian par Morrison? Ou encore voir comment Amanda Conner a donné vie à Vampirella?

Évidemment, loin de moi l’idée de tomber dans l’idolâtrie et de gober tous les œufs que ces oiseaux rares pondront. Il me faudra conserver un bon esprit critique, et ce, peu importe la quantité de bave qui me dégoulinera du menton. D’ailleurs, 2010 s'est terminée sur mon abandon de deux mini-séries : Neonomicon par Alan Moore (scènes dégradantes gratuites) et Superior par Mark Millar (j'ai déjà lu cette histoire et ça s’appelait Kick-Ass)*.

* Est-ce une impression personnelle ou bien Millar écrit-il constamment le même comic :un paumé saisit enfin la chance de vivre une grande aventure mais, au prix de graves conséquences, il profite d’une belle leçon de vie. Saupoudrer d’obscénités et servir (voir aussi Wanted et Kick-Ass 2**).

** Tiens, en parlant de Kick-Ass 2, je pense que je vais le laisser tomber aussi.

En 2011, j’ai l’intention d’être plus aventureux. Je pousserai même l’audace jusqu’à ma prochaine résolution…

3. Essayer d’autres genres que les super-héros

J’avais déjà fait quelques excursions dans d’autres genres avec des titres comme :
  • Ides of Blood – Vampires et politique à la fin de la République romaine
  • 5 Days to Die – Vengeance et violence dans un horaire très serré!
  • Sweets – Un enquêteur à la poursuite d’un tueur en série dans une Nouvelle-Orléans post-Katrina
  • Scarlet – Une révolution idéologique qui trouve sa genèse dans la violence policière
  • Morning Glories – Intrigues et conspirations entre les murs d’un mystérieux collège privé
…et j’en passe certainement. Bon, c’est une résolution respectée d’avance, mais poursuivre dans la même direction, de façon consciente cette fois, ne pourra que me procurer plus de plaisir.

Pas une seule cape en vue!
Avec le temps, je prends conscience que le médium lui-même et surtout comment les créateurs l’utilisent pour raconter leurs histoires m’intéresse souvent plus que les histoires elles-mêmes. C'est pourquoi je deviens de plus en plus intrigué par celles qui se collent plus au réel : parce qu’elles requièrent une plus grande maîtrise des techniques dans un médium qui a évolué principalement pour représenter des scènes d’action.

Je trouve toujours aussi divertissant de voir Batman projeter le Joker au travers d’une fenêtre, mais je me surprends à être absolument passionné par une scène d’interrogatoire dans un poste de police. Pourquoi? Parce qu’il ne reste plus grand chose à inventer en comics pour dessiner une scène de combat alors qu’il faut un talent incroyable pour susciter la même excitation avec deux personnes conversant de part et d’autre d'une table vissée au plancher.

Oh bien sûr, je cours le risque de m’endormir devant page après page de têtes à la bouche ouverte, mais quand vient quelqu’un du calibre de Kody Chamberlain (Sweets), de Rob Guillory (Chew) ou d’Alex Maalev (Scarlet), on en ressent une satisfaction qui dépasse de loin les batailles rangées des Green Lantern Corps.

Pour continuer sur cette lancée, en 2011, deux nouveautés sans collants s'ajoutent à ma liste :
Et enfin…

4. Écrire plus

C'est déjà bien parti, non?

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